Le congrès de la Société Européenne de radiothérapie ESTRO (European Society for Radiotherapy and Oncology) s’est déroulé du 3 au 7 mai 2024 à Glasgow. Lors de ce rendez-vous annuel, 3 études réalisées par les professionnels du service de radiothérapie du Centre Baclesse ont été présentées sous la forme de posters. Le Dr Audrey LARNAUDIE y était pour représenter le Centre Baclesse et présenter les différents travaux.
La méthode distractive en radiothérapie pédiatrique
Il s’agit d’une méthode développée au Centre Baclesse. Elle permet d’éviter une anesthésie générale via l’utilisation de jeux et l’implication des parents lors des séances de radiothérapie.
En cas de résistance visible, les patients étaient adressés dans un autre centre. Cette décision était prise avant le début effectif des séances. Le temps supplémentaire pris pour cette méthode reste inférieur au temps nécessaire pour une anesthésie générale. Certaines séances ont nécessité l’utilisation de médicament de type anxiolytique.
Avec un recul désormais de 10 ans, plus de 95% des enfants ont pu recevoir leur traitement de radiothérapie sans anesthésie générale, même pour les enfants les plus jeunes (moins de 3 ans). Ces résultats encouragent la poursuite de l’utilisation de cette méthode au Centre Baclesse.
Aperçu de la recherche chez les manipulateurs d’électroradiologie
La recherche en oncologie radiothérapie occupe une place croissante avec désormais une implication des manipulateurs radiologiques dans des projets dédiés. Plusieurs projets de recherche ont été conduits par les manipulateurs du Centre Baclesse.
Ils concernaient 4 axes principaux :
- La préparation et la gestion technique du traitement
- La prise en charge des toxicités aigues
- Les consultations par les manipulateurs
- La satisfaction post traitement
En termes d’impact, les résultats ont majoritairement permis d’améliorer la prise en charge des patients et ont mené à un changement dans les protocoles de service. Néanmoins, moins de la moitié ont abouti à une communication ou une publication en dehors du centre. Ces résultats permettront une évaluation des stratégies pour l’avenir.
Master 2 en oncologie radiothérapie
Un Master en sciences permet l’obtention d’une thèse en sciences, qui est indispensable pour un poste de professeur en médecine.
Le poster présenté par le Dr Audrey LARNAUDIE propose la synthèse d’une enquête nationale, co-organisée avec la SFRO, RadioTransNet et le Cancéropôle Ile-de-France. Celle-ci évaluait les Masters de sciences faits par les internes et jeunes médecins en oncologie radiothérapie afin d’améliorer leur réalisation.
Les 3 masters privilégiés étaient : la radiobiologie, l’intelligence artificielle-radiomics et la radiophysique. Aucune différence entre les genres n’a été constatée dans cette étude, à l’exception du moment de la réalisation.
Les bourses représentaient la principale source de financement durant les Masters.
Les résultats de cette étude ont permis :
- L’organisation d’évènements dédiés aux masters,
- L’aide à la poursuite de certaines bourses et
- La mise à jour d’un guide spécifiquement dédié.