Venir à bout du tabac c’est possible, on vous explique !

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Commencer par l’envie d’arrêter, c’est faire le premier pas ! Quelle que soit la situation, et même si vous avez un cancer, il est toujours temps de s’arrêter.

Le Ministère de la santé et son « Programme national de réduction du tabagisme », ainsi que d’autres organismes (Comité National Contre le Tabagisme, Alliance Contre le Tabac) se mobilisent pour aider les fumeurs à arrêter définitivement la consommation de tabac, 1ère cause de mortalité en France et 1er responsable du cancer. La Journée mondiale sans tabac du 31 mai et la campagne de prévention Mois sans tabac en novembre, sont des moments propices à l’information de chacun sur les risques liés au tabac.

Pourquoi arrêter de fumer quand on a un cancer (ou une autre maladie) ?
Pour vous éclairer, voici :

5 bonnes raisons d’arrêter de fumer

1- Pour favoriser le traitement de la maladie

  • Même après avoir déclaré un cancer, continuer à fumer expose au risque d’un second cancer.
    En effet, les agents cancérigènes de la cigarette peuvent affecter d’autres parties du corps. Une ou deux cigarettes par jour suffisent pour constituer un danger pour l’homme, de part la toxicité des substances contenues dans la fumée, usine à combustion du tabac.
  • Arrêter de fumer améliore la survie.
  • Les traitements du cancer (et les médicaments de manière générale) sont plus efficaces lorsque l’on ne fume pas, et de ce fait, engendreront moins d’effets secondaires.
  • La différence est aussi flagrante lors d’une intervention chirurgicale : fumer peut engendrer des risques d’infection post-opératoire et des complications respiratoires ; le processus de cicatrisation est également altéré.

Arrêter de fumer est un des traitements primordiaux à appliquer pour vaincre son cancer.

2- Pour sa santé, en général

  • On respire mieux, car le corps évacue les substances nocives de la cigarette.
  • On peut de nouveau faire des efforts physiques sans être essoufflé.
  • On se sent moins anxieux et il est plus facile d’être calme et concentré.
    Fumer ne fait pas déstresser, bien au contraire. A cause du manque vous êtes tout le temps dans l’attente de votre dose de nicotine et ne pouvez donc pas vous détendre.
  • La digestion s’améliore également.
    Comme le tabac dérègle votre transit intestinal, votre système digestif a besoin de retrouver un rythme normal et cela passe par des symptômes tels que la constipation. Mais après quelques semaines, quand l’équilibre est retrouvé, les effets diminuent progressivement.
  • Le goût et l’odorat reviennent, ainsi qu’une haleine et un teint plus frais.

3- Pour votre entourage

  • Vous éviterez à vos proches d’avoir aussi des problèmes de santé à cause du tabagisme passif.
  • Cela peut influencer positivement d’autres personnes et leur donner l’envie de stopper elles aussi leur consommation.
  • Les enfants sont un public plus fragile que les adultes. Les exposer à la fumée augmente le risque de maladies, notamment de cancer, et de problèmes comportementaux. Il faut aussi prendre en compte qu’en grandissant, les enfants prennent modèle sur leurs parents et peuvent finir par être amenés à fumer également.

4- Car il n’est jamais trop tard !

  • Il faut tenter le processus de sevrage pour mettre toute les chances de votre côté. Quels que soient votre situation, votre âge et votre état de santé, il y a toujours un bénéfice à arrêter de fumer, parce que la durée de consommation est le facteur-clé, plus que le nombre de cigarettes fumées. En fumant peu par jour, mais depuis 10 ans, votre organisme n’a pas le temps de se remettre. Le mieux est d’arrêter le plus tôt possible. Et même si c’est après 40 ans de tabagisme, que vous soyez âgé.e ou malade, il n’est pas trop tard pour prendre cette décision !

5- Pour se libérer de la dépendance

  • La nicotine n’est pas cancérigène, elle est à l’origine de la dépendance, qui vous fait ressentir du manque et donc du stress. En stoppant l’inhalation de la fumée des cigarettes, qu’elles soient à rouler ou industrielles, vous vous libérez de l’addiction.

Petite info : Les substances dangereuses se trouvent dans la fumée du tabac.
Elle en contient 7 000 dont 70 qui sont cancérigènes.

5 conseils pour garder sa motivation

1- Gardez en vue vos objectifs

  • Si vous souhaitez arrêter seul.e, motivez-vous en notant vos objectifs. Cela permet, pendant les coups de blues, de se souvenir de pourquoi il faut persévérer.
    Voici quelques bénéfices à court terme qui peuvent vous motiver :
    • Après une demi-heure : la pression artérielle et le rythme cardiaque s’améliorent ;
    • Au bout de 8 heures : le monoxyde de carbone qui prenait de la place dans vos cellules diminue de moitié, vous retrouvez donc une meilleure oxygénation ;
    • En 2 jours : vous respirez bien mieux ;
    • Enfin, arrêter 3 mois : cela fait diminuer vos quintes de toux et votre fatigue.

2- Faites-vous aider

  • N’hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé, qui vous guidera et vous épaulera pendant votre sevrage. Une prise en charge par un professionnel augmente votre taux de réussite au sevrage du tabagisme. Vous pouvez contacter votre médecin traitant ou un tabacologue. Vous pouvez également prendre rendez-vous ici au Centre François Baclesse, avec le docteur Dr Dubos-Arvis (tabacologue et pneumologue) ou l’infirmière tabacologue Sandrine Rousseaux qui vous guideront dans votre stratégie. Ou bien sur le site www.tabac-info-service.fr et son application permettant un bon suivi par ses propres moyens ou avec l’aide d’un spécialiste.
  • Si vous hésitez à arrêter, cela vaut quand même la peine de prendre un rendez-vous, car les professionnels sont là pour vous appuyer et vous conseiller dans votre prise de décision.

3- Pour faire face aux symptômes du sevrage

  • Le manque est l’ennemi du sevrage et il y a beaucoup de situations qui vous incitent à allumer une cigarette. Alors la première chose à faire est de changer ses habitudes. A quel moment de la journée fumez-vous habituellement ? Dans quel environnement ? Dans quelle situation ? Pour éviter les moments où vous avez naturellement envie de fumer, faites autre chose. Contournez les situations de la pause-café en buvant un thé ou en marchant 5 minutes. Utilisez des substituts nicotiniques pour amoindrir la sensation de manque pendant une soirée. Et, petit à petit, ce besoin se fera moins important.

Attention : Pour ceux qui seraient tentés de se dire que crapoter est sans danger, c’est faux. Les agents cancérogènes de la fumée restent en suspension longtemps dans l’environnement.

  • La prise des poids (2-3 kg) peut être un des symptômes du sevrage, mais ce n’est pas nécessairement le cas. Etant donné que la cigarette diminue la sensation de faim, cesser de fumer peut provoquer des fringales. C’est seulement dans certains cas, souvent si vous êtes non accompagné.e, que vous pouvez prendre du poids. La substitution nicotinique limite cette prise de poids. Vous devez aussi boire régulièrement, marcher et vous dépensez physiquement dès que vous en avez l’occasion. 30 % des fumeurs ne prennent pas de poids pendant un sevrage.

4- Utilisez les aides au sevrage

  • Les substituts nicotiniques permettent de combattre les symptômes du manque, à savoir la fatigue, l’irritabilité, les épisodes dépressifs ou fringales. Ils en existe plusieurs comme le patch, la gomme à mâcher, la pastille, le dispositif par inhalation ou le spray, que l’on peut associer. Les doses sont différentes en fonction du niveau de dépendance. Il faut diminuer au fur et à mesure le pourcentage de nicotine, pour que le corps se réhabitue. Il faut savoir que la façon de l’administrer est différente de la cigarette, qui elle, fait remonter la nicotine au cerveau en quelques secondes, contrairement aux substituts. C’est cela qui régule la dépendance. Il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé qui pourra vous guider et vous prescrira des substituts remboursés en partie par l’Assurance maladie.
  • La cigarette électronique peut être une aide au sevrage tabagique car il a été montré qu’elle était à 95 % moins toxique que la cigarette fumée. En effet, dans le cas de la cigarette électronique, c’est de la vapeur qui est inhalée.

  • Les médicaments, comme par exemple le bupropion, appelé Zyban, peuvent aussi vous aider à laisser les cigarettes de côté, mais il est recommandé de tenter d’abord les substituts nicotiniques. De plus, le Zyban n’est pas remboursé. Les traitements médicamenteux peuvent avoir des effets indésirables tels que l’insomnie. Ils ne sont donc utilisables qu’avec une ordonnance.

5- Pour éviter la rechute

  • Refumer après quelque temps de sevrage ne veut pas dire que vous avez échoué. A chaque arrêt, ce sont de nouvelles victoires. Si vous avez tenu 5 jours, recommencez mais visez 6 jours. Cela permet d’avoir un objectif clair, en attendant que vous vous sentiez prêt à stopper définitivement. En procédant par étapes, vous arriverez à vos fins.
  • Arrêter de fumer n’est pas qu’une question de volonté. N’écoutez pas ceux qui vous disent « Si tu n’y arrives pas, c’est que tu n’as aucune motivation ». La nicotine suscite une dépendance très forte, inscrite inconsciemment dans le cerveau comme quelque chose de plaisant. C’est pour cela qu’il est très dur de lutter contre la rechute et qu’il est conseillé d’utiliser des substituts nicotiniques. C’est un fait qui arrive souvent, mais c’est comme lorsque l’on apprend à faire du vélo, on se relève et on réessaie jusqu’à la réussite. C’est une démarche réalisable seul.e, mais plus efficace accompagné.e.
  • La rechute fait partie du processus de sevrage parce que vous avez l’occasion d’apprendre ce qui vous y a poussé et comment l’éviter à l’avenir. Rappelez-vous tous les désagréments que le tabac vous a causé et visualisez votre but. Il est inutile de se mettre la pression pour changer l’habitude de fumer du jour au lendemain. Et il n’y a aucune raison de culpabiliser en cas de rechute, sentez-vous plutôt fier.e de vous engager sur ce chemin. Cela en vaut la peine.

En conclusion : « N’arrêtez pas d’arrêter ! »

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