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Nouveau soin de support à Baclesse : la photobiomodulation

13 Juil. 2023

Offre de soins
Patient ORL traité par photobiomodulation
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Le 10 juillet 2023, le Centre François Baclesse réalisait la première séance de photobiomodulation pour un patient ORL en début d’irradiation.

Qu’est-ce qu’un soin de support ?

Les Soins oncologiques de support regroupent l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades, tout au long de la maladie. L’objectif principal de ces soins étant la qualité de vie, mais aussi la survie.

Priorité institutionnelle, instaurés au Centre François Baclesse depuis 50 ans, ces soins de support ne cessent d’évoluer pour s’adapter aux besoins des patients, des aidants, et à l’évolution des traitements du cancer et leurs potentiels effets secondaires.

Les soins oncologiques de support font partie intégrante du parcours de soins des patients.

Qu’est-ce que la photobiomodulation ?

La photobiomodulation est une technique non invasive, non douloureuse et sans effet de chaleur.
Elle utilise la lumière rouge (ou proche infrarouge) de différents types de sources émettrices (laser ou LED).
L’énergie lumineuse transmise aux cellules est à l’origine de différents effets : antalgique, anti-inflammatoire et de cicatrisation.

Les indications de traitement en cancérologie

En cancérologie, la photobiomodulation fait maintenant partie des recommandations de plusieurs sociétés savantes dont l’ESMO (European Society of Medical Oncology), et la MASCC (Multinational Association of Supportive Care in Cancer), dans le cadre de la prévention et du traitement des mucites chez les patients traités par radiothérapie ou radio chimiothérapie pour cancer ORL et lors de greffe de moelle osseuse en Hématologie.

La photobiomodulation est appliquée, selon les cas, à titre préventif ou curatif. Elle va agir en diminuant les effets secondaires du traitement tels que :

  • la radiodermite : réaction touchant la peau ;
  • la mucite : inflammation plus ou moins douloureuse de la muqueuse de la bouche ;
  • certains types de douleur.

Grâce à cette technique, la réduction de la fréquence et de l’intensité de ces effets secondaires est associée à une meilleure tolérance de l’irradiation, à une réduction de la prescription de médicaments antalgiques et d’alimentation artificielle, à une réduction du nombre d’hospitalisations pendant l’irradiation, ainsi que globalement, à une amélioration de la qualité de vie.

La photobiomodulation fait par ailleurs actuellement l’objet d’études dans d’autres indications pour lesquelles elle semble très prometteuse :

  • Trismus (limitation de l’ouverture buccale) ;
  • Ostéo chimio nécrose et ostéoradionécrose (complication de la chimio ou de la radiothérapie liée à un défaut de cicatrisation du tissu osseux de la mâchoire) ;
  • Syndrome main pied lié à certains types de chimiothérapie ;
  • Sécheresse de bouche ;
  • Aide à la cicatrisation des plaies…

L’équipement

Ce premier équipement de photobiomodulation a été mis en place dans le service de Radiothérapie du Centre François Baclesse. Il s’agit d’un appareil CareMin650 (NéoMedLight), composé d’un générateur LED de lumière rouge qui est transmise par fibres optiques, puis émise à la surface d’applicateurs : de petite dimension à placer dans la bouche pour traiter la mucite, ou plus larges positionnés directement sur la peau en regard des régions irradiées pour traiter les réactions cutanées.

Les patients éligibles

Dans un premier temps, ce sont les patients ORL présentant des tumeurs de cavité buccale ou de l’oro pharynx qui ont été retenus pour en bénéficier, puis cette nouvelle technologie sera élargie à d’autres types de tumeurs.

Déroulement des séances

Les séances se déroulent sur patient assis ou allongé, sans ordre chronologique particulier par rapport à la séance d’irradiation elle-même ; elles débutent dès le premier jour du traitement dans une optique préventive, et les paramètres du traitement sont adaptés en fonction de l’intensité des réactions cutanées ou muqueuses observées.

Chaque séance dure une dizaine de minutes et comporte un temps pour traiter la muqueuse de la bouche et un temps pour traiter la peau. Pour obtenir l’effet escompté, il est nécessaire de réaliser de l’ordre de trois à cinq séances chaque semaine de l’irradiation, et éventuellement quelques séances au décours, en fonction de l’intensité des réactions en fin de traitement.

Un projet réalisé grâce aux dons

Ce projet de plus de 10 000 € a pu être financé grâce aux dons de 6 500 € de l’association « Vagues de Nacre » et de 3 000 € de l’association « Les Julouvillaises« . Un grand merci pour leur aide !

Par ailleurs, nous envisageons également d’équiper le service des Soins de support du Centre, d’ici 2024, d’un autre appareil de photobiomodulation, plus polyvalent, dont les caractéristiques différentes permettront d’ouvrir cette technique à d’autres indications, au fur et à mesure de l’évolution des connaissances.

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