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Cancer de la prostate et hormonothérapie de seconde génération : un nouvel accompagnement personnalisé au Centre Baclesse

22 Nov. 2024

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Equipe du parcours prostate du Centre Baclesse dont le Pr F. JOLY.
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Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, avec plus de 59 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France. C’est environ 1 homme sur 7 qui sera touché par cette maladie au cours de sa vie. Bien que de nombreux progrès aient été réalisés en matière de diagnostic et de traitement, le cancer de la prostate reste un défi médical complexe, nécessitant des approches thérapeutiques innovantes et adaptées à chaque patient. Dans ce contexte, le Centre Baclesse a développé un nouveau parcours de soins afin d’optimiser la mise en place des traitements et améliorer la qualité de vie des patients.

Quels sont les traitements ?

Le cancer de la prostate est sensible aux androgènes (hormones sexuelles masculines comme la testostérone), qui favorisent la croissance des cellules cancéreuses dans la prostate. Les différentes possibilités de traitement dépendent du stade du cancer, de son agressivité et de l’état général du patient.

Les différentes possibilités de traitement sont les suivantes :

  • Surveillance active
  • Chirurgie
  • Radiothérapie
  • Chimiothérapie
  • Thérapies ciblées
  • Hormonothérapie

Les différentes générations d’hormonothérapies

L’hormonothérapie vise à bloquer l’effet de certaines hormones, soit en réduisant leur production, soit en empêchant leur action sur les récepteurs androgènes des cellules cancéreuses. Cela permet de ralentir la croissance de la tumeur et de mieux gérer l’avancée de la maladie.

L’hormonothérapie de première génération

Auparavant, le traitement se limitait principalement à retirer les testicules par chirurgie (orchidectomie) ou à utiliser des médicaments qui bloquent la production de testostérone, comme les agonistes ou antagonistes de la GnRH (hormone de libération des gonadotrophines). Ces médicaments sont administrés sous forme d’injections sous-cutanées ou intramusculaires. Ces injections sont généralement effectuées tous les 1 à 6 mois, selon le médicament et le protocole de traitement.
Cette approche, bien qu’efficace dans un certain nombre de cas, présente des inconvénients, tels que des effets secondaires (bouffées de chaleur, perte de libido, troubles osseux, risque accru cardiovasculaire). De plus, dans certains cas, les cellules tumorales développent une résistance à ce traitement, ce qui permet au cancer de continuer à se développer malgré des niveaux très faibles de testostérone.

L’hormonothérapie de seconde génération

L’hormonothérapie de seconde génération vise à surmonter les résistances développées par les cellules tumorales. Parmi ces nouvelles approches, on trouve plusieurs médicaments innovants qui ont transformé le paysage du traitement du cancer de la prostate. Ces médicaments, plus puissants, bloquent non seulement la production de testostérone, mais aussi l’action de cette hormone sur les cellules cancéreuses. Ils sont également plus ciblés, ce qui permet d’être plus efficace tout en réduisant certains effets secondaires.
Parmi ces traitements, on distingue deux catégories principales ; les inhibiteurs du récepteur des androgènes et les inhibiteurs de la synthèse des androgènes :

  1. Les inhibiteurs du récepteur des androgènes (ARNAs) : Ces médicaments, tels que l’enzalutamide (Xtandi), l’apalutamide (Erleada) et le darolutamide (Nubeqa), agissent en bloquant directement les récepteurs des androgènes sur les cellules cancéreuses. Ces traitements sont administrés sous forme de comprimés à prendre par voie orale, généralement une fois par jour.
  2. Les inhibiteurs de la synthèse des androgènes (CYP17A1) : Des médicaments comme l’abiratérone (Zytiga) bloquent l’enzyme CYP17A1, qui est impliquée dans la production d’androgènes, non seulement dans les testicules, mais aussi dans d’autres tissus comme les glandes surrénales et la tumeur elle-même. Ce traitement est administré sous forme de comprimés par voie orale à raison de deux fois par jour, souvent en combinaison avec un corticostéroïde comme la prednisone pour réduire les effets secondaires.

L’hormonothérapie de seconde génération représente donc un pas important vers un traitement plus efficace du cancer de la prostate.
Cependant, ces traitements peuvent eux aussi provoquer des effets secondaires notamment cardiovasculaires, neurologique et hépatiques. En raison de la complexité des patients traités (âge, comorbidités etc.) et des effets associés aux traitements, souvent combinés avec des hormonothérapies de première et seconde génération (effets secondaires, modification de qualité de vie etc.), il est important de mettre en place une prise en charge globale dès la première prescription d’une hormonothérapie de seconde génération.

Un nouveau parcours d’accompagnement

Afin de rassembler un maximum d’intervenants en un temps limité et de réduire la fatigue causée par les allers-retours répétitifs, le Centre Baclesse a décidé de mettre en place un Hôpital de jour dédié à l’hormonothérapie pour le cancer de la prostate.
Les patients traités au Centre Baclesse se verront donc proposer un parcours en Hôpital de jour au 6e étage, à l’initiation de ces traitements hormonaux par voie orale.
Dans le cadre de ce parcours, le patient rencontrera différents intervenants sur la même journée :

  • Oncologue médical
  • Infirmier de parcours
  • Diététicien
  • Professionnel en activité physique adaptée
  • Infirmière en oncosexologie

Le patient se verra proposer plusieurs temps dédiés à la réalisation des objectifs suivants :

  • Mieux comprendre le traitement
  • Améliorer le suivi et l’observance de l’hormonothérapie
  • Prise en compte des effets secondaires de l’hormonothérapie
  • Améliorer la qualité de vie
  • Prise en compte des effets physiques et psycho-sociaux à long terme (fatigue, douleur, troubles cognitifs, vie sexuelle…)
  • Modification des règles d’hygiène de vie
  • Relais sur des professionnels de ville (si besoin)

Ce parcours est ouvert à tous les patients suivis en radiothérapie ou en oncologie médicale et bénéficiant d’une prescription d’hormonothérapie de seconde génération.

Plus d’informations sur notre site web :
Cancer de la prostate

Date de publication :
Date de dernière mise à jour :
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